Qu’est-ce qu’une augmentation mammaire par implant ?
Une augmentation mammaire par implant est une intervention chirurgicale qui vise à corriger un défaut de volume mammaire à l’aide de prothèses mammaires.
La consultation permet de cerner les motivations et la demande de la patiente, d’établir ses antécédents mammaires et généraux, d’analyser sa morphologie notamment de rechercher une asymétrie ou une malformation thoracique ou encore une ptôse associée afin de proposer le traitement le plus adapté à son cas particulier.
La consultation est également un moment d’échange, portant sur le choix de l’implant (sa forme, son contenu, son volume) mais aussi sur la voie d’insertion et sa position (pré musculaire, rétro musculaire, en Dual plane). Cette discussion s’appuie bien sûr sur le souhait de la patiente, mais aussi sur son anatomie.
Dans quels cas une prothèse mammaire peut-elle bouger ?
On peut observer une malposition de l’implant dans plusieurs cas.
C’est en postopératoire immédiat qu’il est le plus fréquent de voir l’implant se déplacer. En effet, la loge péri prothétique n’est pas encore stabilisée, raison pour laquelle il est préconisé de porter un soutien-gorge médical et d’éviter toute pratique sportive les premières semaines suivants l’intervention. Les causes les plus rencontrées sont un défaut du port du soutien-gorge de contention, une reprise trop précoce des activités sportives ou sursollicitation des membres supérieurs.
Les rotations d’implants peuvent expliquer une malposition de l’implant. Elles sont plus fréquemment associées à des voies d’abord axillaire ou à l’utilisation d’implant de forme anatomique.
Enfin, la survenue d’une coque péri prothétique peut également expliquer l’ascension de la prothèse. La coque ou contracture capsulaire est la complication tardive la plus fréquente, son incidence est comprise entre 12 et 30 %. Elle correspond au développement excessif de tissus fibreux autour de l’implant qui se traduit cliniquement par un durcissement, une déformation et un inconfort qui peuvent aller jusqu’à la douleur.
Comment savoir si ma prothèse mammaire n’est plus en place ?
Quelques symptômes peuvent indiquer une modification de la position d’un implant :
- Le développement récent d’une asymétrie. Si vous remarquez une différence significative dans la taille, la forme ou la position de vos seins, cela peut être un signe de déplacement d’un des deux ‘implants ;
- L’apparition d’une douleur ou d’une gêne ;
A la palpation, vous pourriez sentir ou remarquer des bords de l’implant, des plis ou des irrégularités nouvelles ;
Une modification dans la position du mamelon. Si le mamelon change de position de manière notable, cela peut être lié à une malposition de l’implant.
Ces signes doivent amener à une évaluation approfondie par votre chirurgien plasticien. Seul l’examen physique, possiblement associé à des examens complémentaires, tels qu’échographie mammaire et mammographie, peut confirmer ou non l’existence d’un changement de position de la prothèse et dans ce cas, amener à un plan de traitement.
Que faire en cas de prothèse mammaire déplacée ?
L’examen clinique est fondamental. Il permet de confirmer le déplacement de l’implant, son origine et la prise en charge la plus adaptée.
Avant toute chirurgie mammaire, il est nécessaire de réaliser un bilan mammaire radiologique dans les 6 mois qui précèdent l’intervention afin d’éliminer tout processus tumoral bénin et surtout malin. Ce bilan est adapté en fonction de l’âge et des antécédents carcinologiques personnels et familiaux de la patiente. Il vise également à connaître l’état de l’implant.
La prise en charge d’une malposition d’implant est le plus souvent chirurgicale. La procédure sera adaptée au cas par cas. Elle peut nécessiter un repositionnement de la loge prothétique et un changement de l’implant.
Après l’intervention, il est recommandé de suivre rigoureusement les consignes post opératoires, pour éviter toute récidive. En particulier, les patientes doivent porter un soutien-gorge de contention pendant 1 mois jour et nuit, et éviter les activités sportives sollicitant les membres supérieurs pendant 4 à 6 semaines.