Chirurgie du kyste

On distingue plusieurs types de kystes parmi les plus fréquents :

• Les kystes pilaires (trichilemmaux), quant à eux, se développent à partir des follicules pileux et contiennent également de la kératine, mais sont plus fréquents sur le cuir chevelu. Aussi connus sous le nom de loupe du cuir chevelu, ces kystes peuvent être de transmission familiale, autosomique dominante.
• Le grain de milium est un kyste d’inclusion épidermique superficiel, le plus souvent observé sur le visage.
• Les kystes épidermoïdes, souvent appelés kystes sébacés, se présentent sous la forme de nodules mobiles contenant du sébum. Ils sont généralement caractérisés par un petit orifice visible à leur surface, correspondant à l’abouchement du kyste à la peau.

Les kystes épidermoïdes et les kystes pileux passent par différents stades au cours de leur évolution. Ils sont le plus souvent asymptomatiques et indolores, une condition que l’on appelle la phase froide. Pendant cette phase, les kystes ne causent généralement pas de gêne et peuvent rester longtemps sans changement notable.

Cependant, ces kystes peuvent s’inflammer, entrant alors dans la phase chaude. Lors de cette phase, les kystes deviennent rouges, douloureux et peuvent s’abcéder. L’abcédation, ou la formation d’un abcès, nécessite une intervention urgente. En cas d’abcédation, une mise à plat de l’abcès est réalisée en urgence pour drainer le pus et soulager la douleur.

Après la résolution de l’inflammation, généralement 1 à 3 mois plus tard, une exérèse complète du kyste est effectuée. Cette intervention vise à retirer la lésion dans sa totalité pour éviter toute récidive. L’exérèse est essentielle pour prévenir de nouvelles inflammations et abcédations, assurant ainsi un confort à long terme pour le patient.

Les kystes cutanés évoqués sont des lésions bénignes. Leur exérèse est souvent indiquée pour améliorer le confort du patient et l’apparence esthétique, notamment lorsque les kystes deviennent symptomatiques, s’infectent ou causent une gêne notable.

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Comment se préparer ?

Dans la majorité des cas, aucun examen complémentaire préalable n’est nécessaire. Dans de rares cas, en cas de doute diagnostique, une échographie des tissus mous pourra être demandée.

L’intervention

Un kyste cutané peut être retiré sous anesthésie locale, en ambulatoire. La lésion retirée est ensuite envoyée en anatomopathologie pour une analyse approfondie. La reprise des activités quotidiennes est généralement possible le jour-même de l’intervention.

Les recommandations post-opératoires

Après l’intervention, un pansement doit être appliqué toutes les 48 heures. Les fils de suture sont retirés lors d’une consultation ultérieure, le délai de retrait variant en fonction de la localisation de la cicatrice. Il est important de protéger la cicatrice du soleil avec un écran total jusqu’à son blanchiment. Les massages et soins de cicatrice peuvent commencer deux semaines après l’ablation des fils pour favoriser une bonne cicatrisation.

Le coût des traitements des kystes cutanés peut varier en fonction de plusieurs facteurs. L’Assurance Maladie prend en charge une partie des frais liés à l’intervention. Toutefois, un complément d’honoraires peut être appliqué, dont le montant varie en fonction de la technicité du geste à réaliser. Ce complément d’honoraires peut également faire l’objet d’un remboursement partiel par votre complémentaire santé.